Lucile & Gautier, for their section européenne project in Première, volunteered to work in the “DIL” (a class for teenagers with autism) at Lycée Sainte-Marie. Here, they write about World Autism Awareness Day and about their experience...
Jean and his tuba (Gautier listening)
The seventh United Nations World Autism Awareness Day took place on 2nd April last. The idea is to raise funds, to encourage scientific research in, and to educate people about, autism.
The “LIGHT IT UP BLUE” campaign is the most spectacular activity of WAAD; the idea is to light up famous monuments in blue all over the world during April in order to “shine a light on autism”.
Gautier and his accordion (Jean listening)
The forms autism takes is vary varied; two autistic people don’t necessarily have all the same symptoms, and can be so different from each other that people will never guess that they are affected by the same problem. In fact, some autistic people are not even able to read whereas someone like Kim Peek, the person that inspired the main character in the film Rain Man, is able to read two different pages from a book at the same time!
What all autistic people do have in common is trouble with social interaction, though to varying degrees. Some autistic people are not able to understand the facial expressions people use to express feelings. Others seem to find it impossible to understand other people’s feelings generally, even the simplest ones.
Lucile and Maurane having a laugh!
Autistic people often have “strange” habits or obsessions. For example, Linda, the autistic character in the realistic film “Snow Cake”, can’t bear the idea of anyone going into her kitchen; she asks her friend to put out the trash (but the trash can is in the kitchen) and doesn’t understand why her friend wants to go into the kitchen even though she told him strictly not to do so! A great number of autistic people don’t understand idioms (irony) or metaphors; they understand things only at face value. The film illustrates this quite well.
Personally, we have found working with autistic people a very rewarding experience. We are both musicians, so we suggested to the DIL we ran a music workshop. We show the pupils the different musical styles and instruments, and the basics of rhythm.
Gautier and Gautier
The greatest difficulties we have encountered is that our class is made up of people that are very different from each other (with various degrees of autism). Each one has his own abilities and difficulties, so when we are teaching, we must each have our role, one asking pretty difficult questions with the ones who have the lesser difficulties, the other managing the rest of the class by making them practice adapted exercises; we have to adapt our questions and activity to each pupil. As a result, we have to find new ways to teach, and we have to find enough ways to teach, to be understood by each one of the pupils. For example, to teach rhythm, we have tried drawing a schematic representation of rhythm, counting out aloud beats with onomatopoeia instead of numbers, also giving the beat by counting on our fingers, banging on the table to insist on the stronger beats, etc. We still have to find new teaching means each time we begin studying a new rhythm!
This teaching experience has enabled us to get to know the pupils as individuals. We now realize that this class is much like a normal class: there is the funny one, the two girls always chatting about their favorite singer, the one who always knows the answer to everything. There a little conflicts too, just like in a normal class.
This experience has obviously made us much more aware of what autism actually is; We have had to be really inventive to try and find new teaching methods, and we are really interested now in trying to understand autism better and in finding ways of dealing with it.
Our most exciting moment came when a boy, who became a pupil of the DIL at the start of the school year, began to speak during one of our lessons; he had, up to that point, more or less refused to speak a word at school. He is now much more talkative in class!
Gautier and Pierre
La septième journée de l’O.N.U de sensibilisation à
l’autisme dans le monde a eu lieu le 2 Avril dernier. L’idée est de collecter
des fonds afin d’encourager les recherches scientifiques et de faire comprendre
aux gens ce qu’est vraiment l’autisme.
La campagne « illuminer de bleu » est le projet
le plus spectaculaire de cette journée ; l’idée est d’éclairer en bleu les
monuments célèbres dans le monde durant la nuit de 2 avril pour « attirer la
lumière» sur l’autisme.
L’autisme est un trouble congénital affectant le
développement et le fonctionnement du cerveau, et plus particulièrement les
aires relatives à la socialisation. Ce trouble est caractérisé, à divers
degrés, par des comportements répétitifs et par de très importantes difficultés
dans l’interaction sociale et la communication verbale comme non verbale.
Environ 1 personne sur 150 est atteint d’une forme d’autisme. Il y a
probablement environ 45 millions de personnes autistes dans le monde, mais les
causes de l’autisme sont encore largement inconnues…
Les formes que peut prendre l’autisme sont très
variées ; deux personnes autistes n’auront pas nécessairement les mêmes
symptômes, et peuvent être si différents l’une de l’autre que les gens ne
devineraient jamais que ces deux personnes sont atteintes du même problème. En
effet, certaines personnes autistes ne sont pas capables de lire alors que
quelqu’un comme Kim Peek, la personne qui a inspiré le personnage principal du
film Rain Man, est capable de lire
deux pagesde deux livres différents en
même temps !
Ce que toutes les personnes autistes ont en commun, c’est
leurs énormes difficultés dans
l’interaction sociale, bien que cela s’exprime à divers degrés. Certaines
personnes ne sont pas en mesure de comprendre les expressions faciales que les
gens utilisent pour monter leurs émotions. Pour d’autres autistes, il est
impossible de comprendre les sentiments des autres en général, même les plus
simples.
Les personnes autistes ont souvent des habitudes
« étranges » ou des obsessions. Par exemple, Linda, le personnage
autiste du film Snow Cake, ne peut
pas supporter l’idée que quelqu’un entre dans sa cuisine ; cependant elle
demande à son ami de sortir la poubelle qui se trouve dans la cuisine, et ne
comprend pas pourquoi celui-ci veut aller dans la cuisine alors qu’elle le lui
avait strictement interdit ! Un grand nombre de
personnes autistes ne comprennent pas les expressions, les métaphores ou
l’ironie : ils comprennent les choses qu’à leur valeur nominale, au pied
de la lettre. Le film illustre très bien cela.
Personnellement nous trouvons que le projet que nous menons avec
les élèves autistes du lycée est une expérience très enrichissante. Nous sommes tous les deux musiciens, donc nous avons
proposé aux éducateurs de créer un atelier musique avec les élèves. Nous leur
avons montré les différents styles musicaux, les grandes familles
instrumentales et les bases du rythme.
La plus grosse difficulté que nous avons rencontrée est le
fait que la classe est composée de personnes très différentes les unes des
autres (avec des formes diverses d’autisme). Chacun a ses capacités et ses
difficultés propres, donc lorsque nous leur apprenons des choses, nous devons
chacun avoir notre rôle, l’un posant des questions assez difficiles à ceux qui
ont le moins de difficultés pendant que l’autre s’occupe du reste de la classe
en leur faisant faire des exercices adaptés ; nous devons adapter les
questions et les activités pour chaque élève.
Par conséquent, nous devons sans cesse trouver des nouvelles méthodes
pour enseigner et nous devons trouver suffisamment de pédagogies pour être
compris de chaque élève. Par exemple, pour leur apprendre le rythme, nous avons
essayé de dessiner une représentation schématique du rythme, compter les temps à
voix haute normalement ou avec onomatopées au lieu des chiffres, nous avons
aussi essayé de compter sur nos doigts pour obtenir le bon rythme, de taper sur
la table pour insister sur les temps forts, etc … Nous devons toujours trouver
de nouvelles solutions pour enseigner à chaque fois que nous commençons à
étudier à nouveau rythme !
Cette expérience d’enseignement nous a permis de connaître
les élèves individuellement. Nous réalisons maintenant que cette classe est un
peu comme une classe normale finalement : il y a le petit rigolo, les deux
filles qui parlent toujours de leur chanteur préféré, celui qui a toujours la
réponse à tout. Il y a aussi des petits conflits, juste comme une classe
normale.
Cette expérience nous a évidemment fait prendre conscience
de ce qu’était vraiment l’autisme. Nous avons dû être très inventifs pour
trouver et essayer de nouvelles méthodes d’enseignement, et nous nous
intéressons maintenant beaucoup plus à essayer de mieux comprendre l’autisme et
à trouver des moyens pour y faire face.
L’une de nos plus grandes fierté est qu’un garçon arrivé dans la classe autiste du lycée au début de l’année scolaire, a commencé a parlé durant l’une de nos leçons : il avait jusqu’alors plus ou moins refusé de dire un mot à l’école. Il est maintenant bien plus bavard en classe !
L’une de nos plus grandes fierté est qu’un garçon arrivé dans la classe autiste du lycée au début de l’année scolaire, a commencé a parlé durant l’une de nos leçons : il avait jusqu’alors plus ou moins refusé de dire un mot à l’école. Il est maintenant bien plus bavard en classe !
Article written by Gauthier & Lucile, April 2014
Un très grand merci pour cet article de grande qualité. J'ai appris grâce à vous des choses sur l'autisme et je trouve votre expérience auprès de ces jeunes très enrichissante. Je vous souhaite de bonnes vacances. P. Pascal Boidin sm
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